J'ai eu la chance de pouvoir tester un Nikon D2X avant sa mise sur le marché. Je me suis donc décidé très tôt à acquérir ce boîtier et, le 25 février, mon Nikon D2X est arrivé.

Sur le papier, le Nikon D2X est parfaitement adapté à la macro : petit capteur DX favorisant les gros plans, très bon viseur, très grande nervosité et résolution permettant de saisir les moidres détails. J'avais donc hâte de vivre mon premier week-end macro avec lui.

Je vous livre ci-dessous mes premières impressions après avoir passé une journée sur le terrain, dans la nature puis une journée en studio. Mais il ne s'agit en aucun cas d'un test complet du boîtier.


Utilisateur du Nikon D2H, je n'ai eu aucune surprise dans la manipulation du Nikon D2X. Quelques "petites" différences se font tout de même remarquer rapidement.

D'abord, dans le viseur, le cadre de visée pour le mode cadence ultra x2 fait son apparition. Quand on sollicite ce mode, les 4 coins du cadre s'illuminent en rouge à la façon des collimateurs AF. J'ai rapidement réglé l'activation/desactivation de ce mode via la touche de fonction. Je sens que cela va me plaire, surtout avec mon AFS 200 mm f/2 VR que mon revendeur doit recevoir d'ici quelques jours. Oui, je vais faire de la macro avec un 200mm f/2 ! Je ne suis vraiment pas un photographe normal ...

Ensuite, la cadence de prise de vue est un peu plus faible : 5 i/s. Cela devrait ne pas me poser trop de difficultés pour les photos d'actions rapides, surtout qu'en cas de besoin, le mode cadence ultra est là. Et, pour moi, le plus important est que la très grande nervosité du D2H n'est pas remise en cause avec le D2X. La photo est toujours prise après un court délais de 37 ms.

Autre différence qui, celle-ci, saute aux yeux dès qu'on porte le regard sur les afficheurs : je ne peux au maximum enregistrer que 98 fichiers NEF sur une carte de 2 Go ! Cette constatation m'incite à régler le boîtier en RAW+Jpeg. Je choisi un Jpeg Small (3 Mpixels tout de même) en qualité Normale. Cela ne fait baisser la capacité de la carte de 2 Go que de 3 photos (soit 95 photos au total sur la carte). Et je dois dire que j'ai eu le bon réflexe : voir chapitre suivant "de retour devant l'ordinateur".

Au fil de l'après-midi, je découvre des évolutions plus subtiles. Le posemètre a moins tendance à la sous-exposition. Est-ce que cela est du la la nouvelle fonction d'analyse des hautes lumières du posemètre ? Le temps d'enregistrement de ces gros fichiers NEF de 20 Mo n'est pas très long (je travaille avec une carte CF Lexar 80x). Le débit d'écriture est donc très sensiblement supérieur à celui du D2H. Des histogrammes pour les différents canaux de couleurs font leur apparition, mais je dois reconnaître que je ne les ai pas encore utilisés. Le menu historique qui permet de rappeler les réglages récents se transforme vite en un menu des fonctions les plus souvent utilisées par le photographe : c'est vraiment très pratique.

Bref, sur le terrain de la macro, je n'ai trouvé que des points positifs au Nikon D2X. Et je remercie Nikon d'avoir créé un appareil d'aussi haute résolution avec un capteur de format DX car, dans ce domaine particulier de la photo, c'est vraiment un très gros avantage !


Un nouveau menu du Nikon D2X permet d'accéder aux derniers réglages utilisés.

De retour de ma sortie macro, je mets en marche mon ordinateur, je glisse la carte dans mon lecteur, je lance la copie des fichiers ... et je constate que les 50 photos prises représentent plus d' 1 Go ! Et oui, les fichiers du Nikon D2X pèsent lourds. Heureusement, je dispose d'un lecteur FireWire et le transfert est rapide.

Par contre dès que j'ouvre le premier fichier Raw avec Nikon Capture, je me retrouve face à une barre de progression du traitement très, très lente. Comme j'ai entendu parler un grand besoin en mémoire de Nikon Capture, je décide de travailler en 2 temps.

Je consulte d'abord les fichiers Jpeg pour sélectionner les photographies que je vais travailler avec Nikon Capture (c'est donc une bonne idée de faire les prises de vue en Raw + Jpeg).

Ensuite, je quitte toutes les apllications et je lance Nikon Capture en ouvrant les fichiers NEF un par un (il faut oublier la fenêtre multi-images avec le D2X !). Et là, ça se passe beaucoup mieux. Je dispose d'un Power Mac G4 bi-pro 1 Ghertz avec 1,25 Go de RAM et le traitement d'une photo Raw dure environ 35 sec. Une petite analyse des ressources système me montre que Nikon Capture utilise presque 1 Go de RAM pour lui tout seul. Je vais donc rajouter de la mémoire dans mon ordinateur. Je conseillerais donc de disposer de 2 Go de RAM au minimum à tout processeur de D2X.

Les images ouvertes dans Nikon Capture sont très douces. Les fichiers sont donc très bien adaptés à un post traitement précis, adapté à chaque photographie. Tant mieux, c'est bien comme cela que j'aime travailler pour obtenir les meilleurs tirages possibles à partir de mes photos. D'ailleurs ce réglage par défaut est bien dans la logique d'un boîtier axé illustration, studio, etc.

Pour ce qui est du résultat final, je ne peux pas vous le montrer sur le web. J'ai imprimé quelques unes des photos travaillées avec Nikon Capture en A3+ sans marge sur mon EPSON 2100. Cela fait tout de même un 32x48 cm. Il y a logiquement beaucoup de détails !

Pour ne pas trop frustrer les lecteurs de ce petit bilan, j'ai placé dans les pages suivantes quelques photographies accompagnées d'un crop à 100% d'une petite zone. Mais cela ne peut pas donner une représentation quelconque d'un tirage A3+ ou d'un 30x45 sur DLab.

Dernier point : je suis plutôt un adepte des basses sensibilités et des photos qui fourmillent de détail. Au cours de mon premier week-end avec le D2X, j'ai surtout travaillé à 100 ISO et je ne peux pas vous donner un avis sur les images prises en haute sensibilité.


Dimanche, il fait moins beau. Je décide de tester les capacités du Nikon D2X en studio.

Je crée un nouveau jeu de réglages personnalisés pour le studio. Par exemple, au studio, la touche fonction n'est pas programmée pour la cadence ultra mais pour la mémorisation de l'éclair des flashes.

Je installe le boîtier sur un solide trépied Manfrotto, je le relie à l'ordinateur par un câble USB, je lance Nikon Capture control et je vois apparaître le message "le D2X est connecté" : c'est aussi simple qu'avec le D2H. Je mets en service 2 SB800 (je suis tombé amoureux des fonctions iTTL sans câble en macro : un must) et mon studio macro numérique est pret.



Ne disposant pas de Nikon View dans une version compatible avec les fichiers du D2X, j'ai choisi de visualiser les photos juste après la prise de vue avec PictureProject. Et contre toute attente, je trouve rapidement un réglage qui s'avère être très ergonomique. La vitesse de transfert est assez rapide pour les fichiers aussi gros : un peu moins de huit secondes. Picture Project est réactif est il affiche rapidement une image en grand format alors que les histogrammes sont affichés dans la fenêtre d'import de Nikon Capture Control. Tout cela est très efficace.


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J'ai placé dans les pages suivantes quelques photographies accompagnées d'un crop à 100% d'une petite zone.
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