L'exposition est constituée de photographies prises en 2004 et 2005. Elles ont toutes bénéficié de mes dernières recherches sur l'éclairage et sur les solutions de prise de vues sur le terrain.

Ces images ont été prises à l'aide de boîtiers Nikon D2h et D2x en mettant en oeuvre une très large gamme d'optiques allant du 20 mm f/2,8 au 200 mm f/2 en passant par toute la gamme des objectifs micro-nikkor.

Il m’arrive en effet de monter un grand-angle de 20 ou 24 mm sur mon D2x lorsque je cherche à mettre en valeur l’environnement autour des papillons. Le 20 mm qui dispose d’un champ large est très délicat à mettre en oeuvre car il couvre un arrière-plan très vaste qui doit bien s’harmoniser avec les couleurs du papillon. De plus, lorsque je travaille en lumière artificielle, je dois utiliser un grand nombre de flashs pour éclairer tout le champ couvert par le 20 mm. Mon 24 mm est plus souple d’emploi. En effet, tout en restant grand-angle, le champ visé est légèrement plus étroit, la distance de prise de vue est plus importante et l’objectif permet de cadrer plus serré.

A l’opposé, j'utilise aussi des téléobjectifs dont le très impressionnant objectif Nikon 200 mm f/2 AFS VR. Cet objectif très lumineux fournit des images de qualité exceptionnelle dès sa pleine ouverture. Utilisé à f/2, il me permet de figer le mouvement des ailes des Lépidoptères avec la seule lumière du soleil (voir détails plus bas).


Pendant le festival de Montier-en-Der, les visiteurs m'ont posé beaucoup de questions sur les techniques utilisées afin de figer le vol rapide des lépidoptères. Pour les photographes intéressés par les moyens que je mets en oeuvre, je présente ici quelques aspects des nouvelles techniques mises au point en 2005 pour réaliser les clichés qui seront exposés à Montier.


Nikon D2X au cours d'une journée de prise de vues de Diane en vol

Le boîtier est configuré de façon à minimiser la durée de l’ouverture de l’obturateur. Ici 3 câbles sont connectés à l’appareil : câble de synchronisation du flash, câble de déclenchement automatique connecté à la prise 10 broches de télécommande et câble USB afin de visualiser en temps réel les clichés sur l'écran d’un ordinateur portable.
Le flash SB600 est utilisé pour déclencher 3 autres flashes SB800 par l’intermédiaire de cellules d’autodéclenchement.


L'éclairage ultra-rapide est assuré par des flashs SB-800 qui sont capables d'émettre les éclairs très brefs indispensables pour figer les mouvements très rapides des ailes des lépidoptères.

Ici, la photographie du vol des papillons bénéficie directement des dernières évolutions faites par les constructeurs. En effet, ils ont tous développé récemment des systèmes de déclenchement multi flashes sans câble. Ces système mettent en jeu une communication entre les flashes par un train de pré-éclairs très brefs. Les flashes les plus récents sont donc capable de produire des éclairs courts assez puissants. Par exemple, le flash Nikon SB800 réglé sur 1/32° de puissance émet un éclair qui ne dure que 1/17.000 ° de seconde.

Il y a tout de même une difficulté en éclairage ultra rapide. Comme on désire maîtriser la durée des éclairs, il est nécessaire de régler les flashes en mode manuel et de se passer du fonctionnement TTL automatique. Un flashmètre m’accompagne donc afin de pouvoir faire un contrôle précis de l’éclairage lors du positionnement des flashes autour de la scène de je vais photographier.

En cherchant des solutions pour figer le vol des papillons en lumière naturelle, j'ai découvert début 2005 le nouveau téléobjectif ultra-lumineux Nikkor AFS VR 200 mm f/2 G IF-ED. La très grande ouverture de cet objectif procure une profondeur de champ extrêmement faible. C'est pourquoi j'ai d'abord cru qu'il n'était pas adapté à la photo de papillons en vol. Puis, j'ai fait de nombreux essais et j'ai réussi à mettre au point un dispositif de déclenchement de l'obturateur dédié au 200 mm f/2. Depuis, je suis émerveillé par la qualité optique de ce 200 mm et la beauté des arrière-plans créés par son super bokeh. La douceur des fonds est renforcée par la richesse des détails de tout ce qui se trouve dans le plan net. J'utilise le plus souvent le 2/200 VR à courte distance de mise au point de 1,9 m à 3,5 m. Avec le capteur de format DX du D2x, cela correspond à des cadrages assez serrés bien adaptés à la photo de papillons en vol (env. 12 x 18 cm à la distance mini de 1,9 m). J'ai parfois recours aux flashes SB-800 en mode synchronisation haute vitesse FP. Je peux ainsi associer lumière naturelle et éclairage au flash à 1/8000° s à f/2. A une telle vitesse d'obturation, il faut bien sûr que le flash soit très proche du sujet mais j'obtiens facilement un dosage subtil de la lumière. L'ensemble D2x + 2/200 VR + flash SB-800 est prodigieusement efficace !


J'utilise un grand nombre d'accessoires avec mes flashs SB-800 (diffuseurs, réflecteurs, pieds de toutes sortes, filtres colorés) pour reproduire fidèlement la lumière naturelle.



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