L'année 2002 a été pour moi un tournant important dans mon approche de la photo macro : c'est la première année au cours de laquelle mes photos de nature ont toutes été réalidées à l'aide d'un appareil numérique Nikon D1.
Dans les pages de ce dossier, je vous présente un bilan de ma première saison de macro 100% numérique.

Etant utilisateur d'un Nikon F5, l'apprentissage de l'ergonomie du D1 fût très rapide. Il y a bien quelques réglages supplémentaires qui apparaissent avec le numérique (balance des blancs, qualité d'image, ...), mais les commandes de base tombent sous les doigts aux mêmes endroits.
La principale différence par rapport à l'argentique est la taille réduite du capteur. Le CCD, de format APS, "recadre" les images des objectifs dans un ratio 1,5. Mon Micro-Nikkor 60mm devient un petit téléobjectif de 90 mm alors que mon 200 mm se transforme en un 300 mm macro. De plus, le grossissement maxi 1:1 de ces objectifs fournit un cadrage plus serré égal à la taille du capteur, soit 15,6 x 23,7 mm.
Que d'avantages pour photographier des petits insectes craintifs !
Globalement, le 60 mm gagne en souplesse d'emploi. Il est plus universel et il devient presque le compromis idéal. Un petit bilan réalisé sur l'ensemble des images de ma première saison numérique montre que j'ai quasiment délaissé le 105 mm au profit du 60 mm. Le 60 mm Micro-Nikkor est-il l'objectif à tout faire en macro au D1 ?
J'ai également beaucoup employé le 200 mm macro en association avec le D1. Il cadre simplement plus serré et le couple D1+200 mm rend l'approche des sujets craintifs vraiment plus simple. Mais l'utilisation systématique du monopied voire du trépied est encore plus indispensable avec le reflex numérique. Le Micro-Nikkor 200 mm est une optique très précieuse en 24 x 36 et elle le reste tout à fait lorsqu'elle est associée au D1.

Le Crocus est une des premières fleurs du printemps. Elle a été également un de mes premiers sujets de macro numérique.

La qualité d'image effective du Nikon D1 était le point sur lequel j'avais le plus de doutes avant son achat. Quelles images je pourrai obtenir avec seulement 2000x1312 pixels soit 2,66 MPixels ?

Dès mes premiers clichés macros numériques, j'ai constaté que les flous sont différents. Ils sont plus doux, plus lisses ; je les trouve très agréables. Cela est particulièrement important en macro car je travaille toujours avec une profondeur de champ très limitée.
L'analyse des détails sur chaque cliché a donné une impression plus mitigée : les images issues du D1 sont plutôt douces. Ayant acheté le logiciel Nikon Capture en même temps que le boîtier, je l'ai rapidement mis en service pour constater qu'il y avait de nombreuses fonctions d'optimisation des images. Les résultats obtenus après traitement sur ordinateur sont très bons. Dans la pratique j'agrandis mes photos jusqu'au 20x30 sans précaution particulière.
Mais j'aimerais, dans certains cas, agrandir plus mes clichés macro. Malheureusement, les fichiers du Nikon D1 ne le permettent pas raisonnablement.
C'est pourquoi, il m'arrive de prendre plusieurs photos de suite en translatant l'appareil entre deux déclenchements afin de créer une grande photo à partir de plusieurs clichés. Cela permet de briser facilement le cadre 3:2 classique pour créer des panoramiques numériques ou bien, au contraire, pour jouer dans un format carré.

Après une année de prise de vues macro au D1 pleine de satisfactions, je regarde avec envie les heureux possesseurs du D1x ! Quand est-ce que Nikon remplacera le D1x par un nouveau reflex afin de le pousser sur le marché de l'occasion ?
En effet, le Nikon D1x gomme le seul véritable défaut du D1 originel en prise de vue rapprochée : sa relative faible résolution.

L'image numérique permet de sortir du classique cadre 3:2 pour, comme ici, construire un panoramique à partir de deux clichés.


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