Coût de déclenchement nul, visualisation immédiate des images, effacement des photos ratées, quelle est la réelle souplesse d’emploi du D1 sur le terrain, dans la nature ?
Incontestablement, le simple fait d’avoir un appareil numérique entre les mains conduit à déclencher plus souvent. Je me suis rapidement surpris à tenter des prises de vue plus délicates sans forcément plus de succès qu’en argentique d’ailleurs.

En fait j’ai subi une phase euphorique de découverte du numérique qui a duré plusieurs semaines. Passée cette étape d’apprentissage, le nombre d’images (ou de fichiers) récoltées à chaque sortie macro dans la nature a progressivement baissé.
Aujourd’hui, avec le D1, j’utilise plus souvent le braketing, je n’hésite pas à prendre plusieurs photos de suite lorsque le point est difficile à stabiliser, la cadence de prises de vue est systématiquement calée sur « CH » pour favoriser la réactivité. Mais je ne déclenche plus sans réfléchir car une carte mémoire est vite saturée de fichiers RAW (j’utilise uniquement ce format car je suis un inconditionnel de Nikon Capture).
En effet, je possède 2 cartes mémoire de 256 Mo qui me permettent de stocker une grosse centaine de fichiers seulement. C’est une réelle limitation car, dans la pratique, il n’est vraiment pas facile de gérer ses images sur le terrain à l’aide de l’écran intégré au D1 pour effacer les photos ratées. Le risque d’erreur au cours de l’identification des fichiers à effacer est important car la lisibilité de l’écran est grandement perturbée par la lumière du jour. Pour éviter cela, je règle toujours le mode d’affichage sur « histogramme ». Avec un peu d’habitude, la lecture des histogrammes renseigne plus efficacement sur la bonne exposition des images et permet, par exemple, de confirmer une correction volontaire des réglages automatiques du boîtier. Enfin, il est vraiment impossible d’estimer la netteté d’une photo en la prévisualisant sur l’écran de l’appareil..

Le Flambé est l'un des plus grands papillons porte-queues d'Europe. Le micro-Nikkor 60 mm qui se transforme en un court téléobjectif sur le D1 est idéal pour l'approche de cet insecte.
Cette photo carrée a été réalisée à partir de deux clichés pris en translatant l'appareil verticalement.

Pratiquant la photo macro depuis 25 ans, j'ai progressivement accumulé de nombreux accessoires spécifiques. Au delà des classiques objectifs 60 mm, 105 mm et 200 mm micro-Nikkor, je possède des bagues-allonge PK-13 et PN-11, un soufflet PB-6, un banc d'approche PG-2, 3 flashes torche Metz, des cellules de déclenchement, des déclencheurs souples, un objectif macro spécial de 20 mm utilisable uniquement sur soufflet.
Globalement, le D1 a trouvé sa place au milieu de tout cet équipement, mais avec plus ou moins de bonheur selon les cas.
Mes accessoires optiques (bagues-allonge, soufflet) ne transmettent pas les contacts électriques vers le boîtier. Avec eux disparaissent nombres d'automatismes d'exposition ainsi que la mesure matricielle. A cause de l'encombrement du boîtier monobloc, il n'est pas possible de monter directement le D1 sur le soufflet PB-6. Le problème se contourne facilement en intercalant une bague PK-13 entre l'appareil et le soufflet. Mais j'ai rapidement découvert un problème dans l'association appareil numérique et soufflet. Les plis de ce dernier sont des nids à poussière et la propreté du CCD ne résiste jamais à une séance de prise de vue prolongée au soufflet. C'est bien dommage car la taille réduite du capteur autorise les plus forts grossissements !
La prise 10 broches de télécommande s'avère très utile en macro et elle accepte sans difficulté tous les accessoires de déclenchement qu'il fassent partie de la gamme Nikon ou qu'ils aient été conçus par mes soins.
Pour finir, le D1 est équipé d'une très intéressante fonction anti-vibration grâce à laquelle le déclenchement de l'obturateur peut être légèrement décalé de la remontée du miroir : très pratique en macro.

L'association du Nikon D1 et du soufflet PB-6 permet d'atteindre les grossissements les plus élevés. Mais attention au poussières cachées dans le soufflet !

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